jeudi 1 décembre 2011

science et religion -2

Science et religion peuvent cohabiter dans la même personne, ou même dans le même peuple. Là où ça ne va plus, c'est quand la religion devient le dictateur plutôt qu'une fenêtre sur le mystère.

Notre parenté culturelle  (nos ancêtres pour la pensée et les attitudes) remonte à trois sources distinctes (il y en a sans doute plusieurs autres): le monde juif, le monde grec, le monde romain.

Notre famille grecque pouvait laisser se développer librement religion et science.

Notre famille juive n'entendait pas à rire pour les questions religieuses: Yahvé était un dieu jaloux, qui mettait à mort les adorateurs d'autres divinités. Cette intolérance à tout ce qui n'était pas le peuple choisi, ne prédisposait pas à l'expérimentation: les idées étaient vite coulées dans le ciment. Je ne sais pas si cette culture fermait la porte à la recherche scientifique: vous m'instruirez là-dessus!  Beaucoup de juifs ont apporté de grandes avancées scientifiques, mais ces personnes avaient pris leur distance vis-à-vis la pensée traditionnelle, je suppose.

La secte juive, celle des disciples se réclamant de Jésus-Christ, a pris un virage à 180 degrés avec saint Paul: ces chrétiens ont quitté la famille juive et sont devenus romains. Ils ont même quitté la pensée de Jésus, qui lui ne favorisait pas le pouvoir.  La culture romaine légiférait, imposait. L'Eglise catholique romaine a tourné le dos à la science avec saint Augustin, le temps d'un millénaire, jusqu'à la période de la Renaissance.

Nous avons donc ces contradictions intérieures, dans notre ascendance culturelle.

Mais tous les régimes autoritaires, que ce soit sous Hitler ou sous Staline, ne permettent pas la liberté: les créateurs se retrouvent dans les camps, au goulag. Faudra cultiver les attitudes et la philosophie de nos ancêtres grecs, et reconnaître en nous les deux autres familles, la juive et la romaine.


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