jeudi 18 juillet 2013

Eratosthène

C'est très surprenant, l'effet du blog, sur celui qui s'embarque dans cette galère. On devient extrêmement motivé à apprendre, à pousser l'enquête plus loin. Une sorte de passion dévorante, quand on a du temps à lui donner. En fait, tout le reste du temps, en dehors de celui qui passe à créer le texte et l'image, ça devient du temps "moins légitime". Comme si on trichait le blog, en fréquentant autre chose que lui!

En terminant le blog d'hier (sur la vitesse du son et celle de la lumière, éclairs et tonnerre), je ne pouvais pas quitter l'ordinateur. Je ne me souvenais plus en combien de temps cette lumière ferait le tour de la terre, à supposer qu'elle tourne autour. Quelle était la circonférence de notre planète?  Alors là, tout a commencé...

J'ai plongé dans Wikipedia. La version française d'abord, puis l'anglaise, beaucoup plus complète. Tout de suite, il y a eu monsieur Eratosthène... Je ne remplacerai pas Wikipédia, vous aurez le même plaisir que moi, en lisant tout ce qu'on raconte sur Eratosthène. Simplement pour vous mettre l'eau à la bouche:  à partir de la mesure de l'ombre projetée par un obélisque, en Egypte, à l'heure du midi, Eratoshène a calculé la circonférence de la terre... Environ 40,000 kilomètres. C'était deux siècles avant l'ère chrétienne. On arrive sensiblement aux mêmes résultats, aujourd'hui, avec nos outils de mesure!

Ce qui m'intrigue, c'est tout ce que je ne sais pas, d'Ératosthène. Quel type époustouflant!  Chose certaine, il regardait, il observait. Les midis, il allait regarder comment se comportait l'ombre au fond d'un puits:  parfois cette ombre grandissait, parfois elle diminuait. Un certain midi, il avait vu que le soleil tapait directement au fond du puits, sans qu'il y ait aucune ombre... c'est cette observation qui a été le point de départ, pour le calcul de la circonférence de la terre... Oui, ils étaient chanceux, les amis qui fréquentaient Ératoshène.  Parmi eux, Archimède... Je vous laisse rêver...

mercredi 17 juillet 2013

le tonnerre et les éclairs

j'ai dit que ce qui existe, ça existe au présent, pas au passé. Mais on connait très peu ce qu'est l'existence. Ça semble tellement évident, l'existence, qu'on ne prête pas attention. Alors on passe à côté, sans rien voir.

Ce soir il y avait un orage: éclairs et tonnerre. Depuis l'enfance, quand il y a des éclairs, je me mets à compter les secondes, jusqu'au moment où cogne le tonnerre dans mes oreilles. C'est Charles, mon père, qui m'a montré ce truc.

À chaque orage, on sortait sur la galerie, à l'abris de la pluie. Tous les deux, on attendait qu'arrive un éclair: alors on prononçait lentement les chiffres, à voix haute: un, deux, trois... C'étaient les secondes. Chacune de ces secondes, dans l'attente du tonnerre, ajoutait un mille entre la foudre et nous.  Le bruit du tonnerre ne nous impressionnait pas, c'était la distance qui comptait. Plus ça tombait loin, moins on était en danger.

À l'époque on connaissait les milles, pas les kilomètres.  Quand l'éclatement du tonnerre nous arrivait, après huit secondes, on savait à combien de milles un arbre venait d'être fracassé. Du moins je pensais le savoir...

Vu ce blog, je suis allé vérifier cette vitesse du son, en kilomètres et en milles. Ça prend trois bonnes secondes pour que le bruit du tonnerre nous arrive, quand la foudre tombe à un kilomètre. Pour la distance d'un mille, il fallait cinq secondes. (J'arrondis les chiffres, je suis pas maniaque des mathématiques).

L'instant présent, c'était l'éclair éblouissant..  Cet éclair disparaissait, il était chose du passé, un passé qui se mesurait en secondes, dans l'attente du bruit du tonnerre. Pourtant, l'éclair continuait son voyage à 300,000 km à la seconde... Il existait, ailleurs: l'existence a toujours ce besoin d'aller ailleurs!
Et ce bruit du tonnerre, c'étaient des ondes sonores qui voyageaient: elles existaient et se propageaient encore et encore...

On connait rien de rien à l'existence. On pense la connaître en mesurant du temps et des distances. Mais c'est de l'illusion. Ceci dit, voici un dessin: monsieur Sudoku et son double. Le temps et l'espace, et plein de chiffres dans son ventre!



mardi 16 juillet 2013

l'accordéon à pitons

Si ça existe, ça bouge. Faut jamais se fier à l'apparence d'immobilité, de stabilité, de durée permanente. Si ça existe, ça ne peut que changer, aller ailleurs, devenir autre.

L'existence de l'univers... Un instant présent, qui danse.

Mais le passé, qu'est-ce qu'on fait avec?  Et le futur, l'avenir, le réchauffement de la planète?

Notre cerveau, comme tout ce qui existe, emmagasine dans sa mémoire. L'existence a beau vivre dans le présent, c'est un présent qui ne perd rien, qui se peaufine, qui s'invente en mieux.  ça donne une multitude de formes de mémoire, d'ADN. (On vient d'analyser les génomes d'une cinquantaine de microbes, et il y en a des millions à explorer!)

Le passé, il existe à l'intérieur du présent, seulement. C'est là qu'il faut le rejoindre, le toucher.

Pour illustrer cette illusion de passé immobile, voici un dessin: Jean-Louis et son accordéon à pitons. C'est un paradoxe:  ce dessin se construit à l'intérieur de votre cerveau, avec des ondes qui dansent. Et dans l'instant présent, notre intuition peut rejoindre l'ami et son accordéon.

lundi 15 juillet 2013

aujourd'hui, 15 juillet 1899

C'est son anniversaire de naissance. Gabrielle est née au 19ième siècle!  Elle aurait 114 ans maintenant. Ma mère. La fille d'Alexandre Dugas. Je mettrai une photo d'elle, plutôt qu'un dessin, dans ce blog.

Ce qui existe, existe toujours dans le présent. voici donc deux chemins pour tâcher de rejoindre cette Gabrielle, cette étonnante personne:  l'existence, et le moment présent, celui de tout de suite.

C'est par l'intuition qu'on peut s'aventurer sur ces deux
chemins. Si je décroche le téléphone, je n'entends pas la voix de Gabrielle. Nos techniques et nos sciences balbutient seulement.  L'intuition ne s'apprend pas: on peut l'accueillir seulement.

C'est tout de suite, dans cet instant, qu'on établit le contact. Ce ne sera pas demain ni dans l'au-delà: ce qui existe n'est pas une promesse d'existence, un rendez-vous sur un calendrier lointain. Le chemin de l'immédiat.

Et "ça existe"... Imaginez: dans cet instant de tout de suite, il y a ce cadeau incroyable de l'existence, qui se respire.  Ce n'est pas lointain, à observer au télescope. C'est tout proche, on est dedans.

dimanche 14 juillet 2013

resurrexit sicut dixit

Pas facile de se remettre au blog...
il n'y a qu'une façon de le faire:
c'est de le faire.

Attention, on repart. Attachez votre ceinture,
vous pouvez fumer si ça vous le dit: le hublot est ouvert.
Par contre, vous risquez de partir avec la fumée de votre cigarette.

J'avais oublié mon mot de passe, tellement j'ai négligé mon blog...
vous voyez, c'est du sérieux.

voici un dessin: Jean-Louis et Fernand, deux compères
qui jouaient à la fête du Parc Maritime,
à St-Laurent, Ile d'Orléans.