vendredi 16 décembre 2011

panne d'essence

Ça m'arrive, d'être en panne, dans ce blog. Comme maintenant. C'est tellement plus facile d'ouvrir un volume et de lire. Si on choisit bien le livre, on est certain d'y trouver une histoire, un plaisir. Ouvrir ce blog en page blanche, c'est chaque fois plonger sans filet.  Quelle histoire y mettre, qui donnera du plaisir?

Pour résister à l'angoisse qui me prend, quand je suis en panne sèche, je me lance dans l'écriture automatique. J'en couvre des pages, pour tâcher de réveiller les neurones. Des pages loufoques. Ça ferait un blog bien différent si je me risquais à cette transfusion, en vases communicants!

Mais mon amie Hélène, à qui j'ai confié l'impasse où je me trouve, m'a dit:  écris sur ce vide!  C'est tout un sujet d'étude et d'analyse, le vide.

Mes vieux profs d'autrefois, ils répétaient que la nature a horreur du vide. C'était une belle phrase, qui ne veut rien dire, car elle est vide. La nature, c'est quoi, c'est qui?  Vous l'avez vue se promener avec une affiche: "J'ai horreur du vide" ?

Il y a un vide acoustique apparent:  quand c'est silence, et qu'on rêvasse. Pourtant si on branche une radio, on voit qu'il y avait tout plein de monologues et de conversations, dans un croisement d'ondes sur toutes les fréquences.   Toute la planète bavarde dans cette pièce où je suis, me pensant seul. Sans compter un fleuve plus subtil, le murmure intérieur des pensées des gens:  ce murmure qu'entendait les anges gardiens, dans le film Les Ailes du Désir...


1 commentaire:

Michel à Isabelle a dit…

...ça fait toujours du bien quand tout s'arrête de façon imprévue...comme pour une tempête de neige ou une panne d'électricité...ou une crevaison ou un problème télé (..."un moment s'il vous plaît"...)
soudain on prend conscience du silence, du temps qui s'écoulait sans qu'on s'en rende compte...c'est comme le point au bout d'une phrase...c'est le moment de réflexion sur ce qu'on vient de voir, de dire, de lire, de comprendre, de vivre...
et puis tout revient à la normale et on oublie ce précieux instant...jusqu'à la prochaine fois...!