vendredi 31 janvier 2014

carnet p 33-34


Quand on regarde les étoiles, le nez en l'air, on regarde le passé, aussi. Il faut regarder où, pour voir le futur?  En fermant les yeux?  En regardant les yeux des enfants?

jeudi 30 janvier 2014

mercredi 29 janvier 2014

carnet p 30


Je répète (ou radote):  ces images sont dessinées sur un carnet Moleskine, dont les pages se déroulent comme un accordéon, d'une seule traite.  Page 30: tout est déplié, dernière image. Sauf que. Sauf que ça continue:  au verso de toutes ces pages. ( Le carnet Moleskine nous donne un papier cartonné, qui permet d'utiliser recto-verso... )  Il y aura donc la suite, à pages doubles: ne quittez pas votre siège, le vol transatlantique continue.

mardi 28 janvier 2014

carnet p 28-29


"Elle radote, la pôvre"... Moi-aussi je radote. Ce qui m'étonne, c'est qu'on ne s'étonne pas. On prend comme normal,  comme banal, ce qui ne l'est vraiment pas. Ça nous prendrait un coup de bâton sur la tête, donné par un maître zen. "Ça existe, et l'existence n'a pas de commencement, toujours ça existe",  et c'est ce qui se dit dans une invention continuelle... Oui je radote, essayant de me réveiller, mais les mots n'y arrivent pas,  et vous êtes polis!

lundi 27 janvier 2014

carnet p 26-27


Chacun de nous est une oie en migration. Les oies migrent en groupe, toujours. J'adore les regarder filer au-dessus des toits, entendre leurs cris incessants, au printemps et à l'automne. Je suis persuadé qu'on est comme les oies migrantes. Toujours on a besoin des coups d'ailes de nos amis, synchronisés avec nos coups d'ailes, et de leurs jappements, comme des chiens de traîneaux, dans le même attelage. C'est le sens de ce blog.  Sinon je laisserais ce carnet sur une tablette, au lieu de vous le rendre accessible.

dimanche 26 janvier 2014

carnet p 24-25


Dans ce dessin, je vous pose une vraie question. Est-ce que ça vous intéresse? À force de ne pas avoir d'écho, je me sens comme ce type qui commence à douter de son enquête.  Je sais que ce blog rend très difficile pour vous d'ajouter un commentaire. Mais vous pouvez toujours "commenter" en utilisant mon adresse-courriel:  hubertbeaudry@videotron.ca   Et puis,  pour être franc, je souhaiterais que les amis-créateurs, on se donne un peu de support. Ce n'est pas un blâme, mais une bonne idée, qui m'a été suggérée par mon amie Isabelle. Passez le mot, si le coeur vous en dit.  hubert

jeudi 23 janvier 2014

carnet p 20-21


Quand on tourne les pages du carnet, il n'y a pas ces commentaires que j'ajoute au blog. Le carnet est rapide à feuilleter, il a un côté drôle. Curieusement, j'y tiens, à écrire cette analyse qui accompagne l'image. Ce travail me force à regarder ce que vous ne regardez pas, et ce que je ne regarde pas. Je trouve que les scientifiques se sont peinturés dans le coin, en se limitant à l'observation, à l'expérimentation. Ils ont renoncé, gratuitement, à la sorte de réflexion qu'avaient les premiers scientifiques, du temps des Grecs qui inventaient les mathématiques, l'astronomie, la médecine, les sciences naturelles, et la philosophie.  Parce qu'ils ont été ébouillantés par le fanatisme des théologies, les scientifiques modernes craignent l'eau.

mercredi 22 janvier 2014

carnet p 18 et 19


C'est exactement la situation, on est à la bonne place pour voir qu'il n'y a rien à voir. On peut dessiner une toile d'araignée, ou bien photographier la matière noire qui tisse sa toile autour des galaxies (c'est une primeur: la BBC, section Sciences, nous a fait ce cadeau), mais dessiner ou photographier le gouffre sans fond, pas possible. Alors on s'applique à dessiner la toile d'araignée, on tourne le dos au gouffre, toujours. Est-ce un gouffre philosophique ou scientifique? Faut-il toujours porter un de ces chapeaux, ou bien on peut rester nu-tête?

mardi 21 janvier 2014

carnet p 16 et 17


Il y a une vérité à croquer, dans cette image de l'araignée qui s'accroche à sa toile. Si on tisse une toile, on est pris dans notre filet. Ils appellent ça "un paradigme".  Plus la toile est un chef d'oeuvre, plus elle est excitante, moins on peut la quitter: ce serait quitter un système de pensée. L'Eglise, qui condamnait Galilée, était prise dans la toile d'une histoire sainte inspirée directement par Dieu: c'était beaucoup  demander aux théologiens de quitter ce "prêt à porter", tellement bien brodé en fil d'or et d'argent. L'équivalent d'un suicide mental. ...les scientifiques aussi s'accrochent à leur toile...

lundi 20 janvier 2014

carnet p. 14-15


Comment prouver qu'il n'y a pas quelque chose? Autre question:  comment prouver qu'il y a toujours quelque chose?  C'était une question semblable que se posait les anciens marins, quand ils voguaient sur l'océan:  ils paniquaient et se disaient "ça va couper court, et on va tomber creux".  Pourquoi visualiser les frontières de l'univers comme un précipice? Pourquoi faudrait-il des frontières? Pourquoi tout ça existe?

dimanche 19 janvier 2014

carnet p 12 et 13


Une mauvaise habitude, entretenue depuis 2,000 ans, depuis la Bible?  Ou bien une sorte de vertige, devant trop d'espace?... Et puis, l'éternité, ça semble passé de mode. On sait que le développement durable, ça ne dure pas longtemps, les routes défoncent, l'eau n'est plus potable, on respire de la chimie. Bref, ça vous arrive de passer le mur du Big Bang?

samedi 18 janvier 2014

carnet p 10 et 11


Les professeurs du collège, du temps où on m'enseignait la philosophie, collaient à saint Thomas d'Aquin.  C'était pas permis de se poser des questions, car les réponses étaient déjà toutes trouvées, obligatoires, en accord avec les écritures bibliques.  Les professeurs de chimie ou de physique ne s'aventuraient pas à contredire la philosophie thomiste. Notre cerveau était donc divisé en deux hémisphères: celui de la croyance "sans discussion", et celui de l'apprentissage, de l'étonnement. Par la suite, se poser des questions autrement qu'avec la science, c'était faire de la poésie, du beau rêve.

vendredi 17 janvier 2014

Carnet Suite: p 8 et 9


C'est quand même un progrès:  on a décroché du mur le vieux calendrier juif qui datait la fameuse semaine des sept jours de la création (autour de quatre mille ans) et on a fixé un calendrier tout neuf, en reculant les grands événements d'une quinzaine de milliards d'années, avec le sentiment de devenir intelligents.  Par contre, il y a de la résistance au changement:  40% des américains ne veulent pas du nouveau calendrier... Ça exaspérait Stephan J Gould, ce blocage affectif...

jeudi 16 janvier 2014

carnet... suite: p 6&7



Autre surprise:  Hier soir, ma fille Eve m'a dit:  je t'ai trouvé un album à la bibliothèque, qui me fait penser à ce que tu fais comme dessins.  L'album:  "Et Avant"  par CharlElie Couture et Serge Bloch, éditions Sarbacane.  Synchronicité...  C'est pas souvent qu'un adulte pose cette question (Et avant?). Ça ressemble à un jeu:  dis-moi ce qu'il y avait avant.  Les enfants posent cette question, hautement philosophique.  Alors, si on raconte une histoire, celui qui nous écoute raconter l'histoire, il va plonger dans l'histoire comme dans une piscine, il ne dira pas:  "oui mais, avant que ça commence, c'était quoi?"

mardi 14 janvier 2014

Je vous ai négligés depuis trop longtemps, hé oui, hélas. Alors on recommence, comme font les araignées:  elles se remettent à tisser leurs toiles, elles ne seraient plus des araignées, autrement.  

J'ai reçu en cadeau un carnet Moleskine. Il était particulier: les pages se dépliaient, en accordéon, d'une seule traite!  J'ai dessiné une histoire sur ces pages du carnet, recto-verso... Vous pouvez les collectionner. 

Le rideau s'ouvre... la page 1 s'avance...


puis les pages 2 et 3