jeudi 22 décembre 2011

Kleist et les anges

Dans sa lettre d'adieu, avant de se suicider, Kleist écrit à sa cousine Marie von Kleist:
"Ah, ma très chère Marie, puisse Dieu t'appeler bientôt dans ce monde meilleur où l'amour des anges nous réunira tous dans une même étreinte! Adieu!"
... C'est pas gentil, de souhaiter ainsi à la cousine une fin prochaine... mais ce cher Heinrich, il y croyait fort à ce monde meilleur où l'amour des anges... bref, c'est le bicentenaire de cette mort.

Ça m'a conduit à lire un texte de Michèle Jung qui tient un blog sur Kleist.

 Elle commente la passion qu'avait Freud pour l'antiquité (sa collection de pièces venant d'Egypte). Ce texte de madame Jung, je vous en donne une phrase. (Comme on dit au Québec:  mettez-ça dans votre pipe):

"C'est dire que, pour le psychanalyste comme pour l'archéologue, c'est au présent -comme l'un des futurs possibles et inachevés-  que se construit et se crée l'histoire du "sujet" pour qu'il entende de l'inouï."

Je voulais me retenir, vous garder pour demain la phrase qui fait suite, mais je cède, ainsi vous dormirez mieux. Voici donc la suite:

"C'est dire aussi que la vectorisation de la temporalité part du présent pour en informer le passé, le lieu des évènements passés se trouve ainsi être celui de la mémoire actuelle".

Bon. Je ne suis pas qualifié pour vous expliquer le texte. Disons que j'ai entendu de l'inouï... Mon grand-père Ferdinand, grand-père paternel, accordeur de piano, avait l'oreille absolue. Je crois qu'il gardait silence.


Aucun commentaire: