mercredi 14 décembre 2011

Tous ces livres

Une lettre m'a prévenu:  j'étais en retard pour remettre un volume à la bibliothèque de Laval. J'y suis donc allé, rapporter le volume et payer l'amende. J'en ai profité pour aller consulter le répertoire, sur un des ordinateurs: je cherchais parmi les volumes d'Italo Calvino, puis de ceux d'Henri Michaux.

Les livres de littérature sont au troisième étage. Des milliers de bouquins, de toutes grandeurs, les uns reliés comme on reliait autrefois, d'autres plus récents. Il y en aurait pour plusieurs vies à les lire, comme il y en a eu plusieurs, à les écrire.

Je furetais, je souhaitais que le hasard me guide. Il y avait les étagères chargées des volumes de Jules Renard:  mon père Charles me parlait de Poil de Carotte.  Il y était, en plusieurs éditions différentes, certaines illustrées. J'ai remis à une autre fois d'en prendre un exemplaire.  C'est Henri Michaux que je cherchais.

Lui-aussi (ses livres plutôt) occupe plusieurs tablettes. Heureusement ce n'étaient pas celles qui sont inaccessibles, qui obligent à chercher un escabeau pour atteindre les volumes. J'y ai trouvé ce que seul Henri Michaux peut faire:  des pages remplies de signes à l'encre de Chine. Il pratiquait une sorte de dessin automatique, qui ressemblait à l'invention d'une écriture. Ce volume d'art  "Par des traits" présente aussi des pages d'écriture, les réflexions d'Henri Michaux sur l'éclosion des langages, et sur l'usage que les humains en ont fait.

Il y a tellement, tellement de livres: comme une foule silencieuse qui attend. Je me dis qu'il s'y trouve quelques volumes qui valent plus que tout le reste, qui disent simplement ce qui n'a pas été dit.

1 commentaire:

Michel à Isabelle a dit…

...des visages sans nom, des noms sans visage, des livres de trop à lire et du temps jamais assez...on se prend à espérer un séjour en enfer, pour enfin y parvenir...sous le tic-tac de l'horloge qui dit: toujours rester, jamais sortir!