lundi 18 juillet 2011

parfois c'est maintenant

J'ai la visite de mes deux
filles et des petits enfants.
C'est la fin du jour, et je
viens vous rendre visite.
Il n'y a rien de plus
sérieux que la fantaisie!

J'ai demandé à mes filles
leur suggestion pour ce
blog. En voici deux: la
machine à pain, puis la
machine à crème glacée
Ce sont des extrêmes!

D'abord, cette machine à
pain. Elle est encore dans
sa boîte d'origine, je l'ai
achetée chez Canadian
Tire il y a un mois. Cela
ne surprend pas mes filles,
elles savent que les grands
projets prennent le temps
qu'il faut pour aboutir.
Si tout va bien, nous ferons une tentative de boulange cette semaine. Sinon, pas de blâme.

La machine à crème glacée, c'est du vieux passé rare. C'était le dimanche, à Joliette, chez le grand-père Alexandre, dans sa cuisine. Ce devait être le Jour de l'An, car on n'était pas à la maison d'été.  Alexandre s'était accroupi devant la merveilleuse machine:  un cylindre dans un autre cylindre. Le contenant intérieur pouvait tenir deux pintes de bonne crème d'habitant, épaisse et jaune. Il y avait un bon espace entre ce premier tuyau de métal, celui de la crème, et le deuxième cylindre. Dans cet espace, Alexandre tassait des fragments de glaçons, à coups de petit poinçon, puis il soupoudrait de gros sel toute cette glace. Un couvercle enfermait le tout.

Puis commençait l'alchimie:  Alexandre, en bras de chemise, tournait la grosse manivelle et les cylindres tournoyaient.  Cela demandait un gros effort, je me souviens que chacun allait donner un coup de roue avec plus ou moins de succès:  c'était Alexandre qui avait du muscle.  Je ne regardais que lui, mon héros.

On ouvrait ensuite les couvercles de métal:  la crème glacée était en cristaux. Il faudrait y goûter maintenant pour reculer dans le temps, sur le tapis magique de cette saveur d'autrefois. Je réentendrais cette façon de parler, ce ton de la voix, de tout ce monde autour de la grande table. Si j'avais huit ans, il y a des chances que mes cousins Jacques et Rodolphe y soient venus, dans leur uniforme militaire.  Dehors il y avait plein de neige. Dans l'animation d'un repas de famille, à ce moment précis.

.

1 commentaire:

Michel à Isabelle a dit…

On est sans doute plusieurs à envier ton bonheur, Huberlulu!
À mon avis, tu fais un grand-père absolument magnifique...et je n'ai plus tout à fait mes yeux d'enfant, alors, imagine...
P.S.1 c'est toujours bon d'être le héros de quelqu'un de bien...
P.S.2 la machine à pain ça fait probablement un bruit d'enfer!