samedi 2 juillet 2011

l'opium obligatoire

J'ai donc continué à lire sur la Chine
d'avant Mao. Je croyais que la révolution
de 1911 était venue par contagion, une
sorte de printemps des changements,
dans la vague des révolutions russes,
allemandes, espagnoles, mexicaines.

Quand on remonte cent ans avant cette
révolution, on comprend mieux. On
saisit que la Chine a été malmenée,
secouée, appauvrie, humiliée, affaiblie
par l'Angleterre, puis par les autres
nations occidentales. Il faut lire et relire
le récit des deux guerres de l'opium. Il
faut connaître ces traités tellement
désavantageux pour la Chine, imposés
par les armes de l'Occident.

Cela me fait très étrange, d'apprendre
ce passé de la Chine. Je simplifiais en
pensant à une société rurale, féodale.
Ce sont les coups de bélier, les agressions
occidentales qui ont finalement brisé
l'ordre ancien, celui de l'Empire du
Milieu.

J'ai été tenté de traiter le sujet par un autre chemin:  j'aurais mis en scène la reine Victoria, à qui l'Empereur chinois avait écrit qu'il ne voulait pas d'opium sur le territoire de la Chine.  Cette reine Victoria, chef de l'Eglise anglicane, représentante de la morale chrétienne, elle n'était pas passive dans la gestion de l'Empire britannique. Les énormes profits de la Compagnie des Indes Orientales pesaient davantage que des considérations humaines et morales.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ici au Québec, pendant des décennies, le catholicisme fut notre opium obligatoire; Pie XII, Jean XXIII, Paul VI, Jean-Paul I et II furent nos fournisseurs! et maintenant Benoît XV se cherche des clients...