dimanche 24 juillet 2011

Le porteur de bâton

,
Non, il n'est plus,
le porteur de bâton,
au manteau plié en deux,
qui mangeait son pain
en plein air,
il est monté au ciel
Oui, tu étais vraiment
fils de Zeus
tout autant que
chien céleste
(c'est l'épitaphe écrit
par Cercidas
pour Diogène)

C'est pas mal impressionnant,
je vous assure, de lire sur ce
Diogène. Il était enfant quand
Socrate a été condamné à mort.
Platon connaissait bien Diogène
tous deux philosophaient à
Athènes. Platon disait de lui
qu'il était un Socrate délirant.
Un Socrate qui saute une coche.

À lire ce qu'on dit de lui, les 23 siècles qui nous séparent s'en vont en fumée: Diogène est notre contemporain. Ce qu'il croyait, ce qu'il disait, il le vivait complètement. Il se moquait des théories de Platon. Il trouvait que les humains ne suivaient plus la nature, qu'ils se compliquaient la vie et celle des autres. Un chien ne s'embarrasse pas de conventions absurdes, il a la franchise de ce qu'il vit.

Diogène serait à l'aise avec l'évolution de notre culture. L'égalité entre hommes et femmes, l'auto-suffisance, la liberté sexuelle, la suppression des armes, de la monnaie.  Nul doute que nous serions secoués par lui, tout comme ceux qui vivaient autour de lui ont été secoués.

Alexandre le Grand était allé le voir, à Corinthe. Une fameuse rencontre. Plus tard, Alexandre avait dit que s'il n'était pas Alexandre, c'est Diogène qu'il voudrait être. Tout un paradoxe.

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