jeudi 13 octobre 2011

Les sept vaches maigres

Il rêvait, Joseph. Surtout, il avait ce don, celui d'interpréter les rêves. Le Joseph de l'antiquité juive, celle de nos cours d'histoire sainte, dans ces années du primaire d'autrefois. On apprenait comment Joseph avait donné au pharaon l'explication de son rêve, et lui prédire les sept années de prospérité, qui seraient suivies des sept années de disette.

Mes parents et mes grand-parents rêvaient certainement, mais ils ne racontaient pas leurs rêves. L'interprétation des rêves, ça valait pour l'histoire sainte, mais ça ne s'appliquait pas à l'histoire de notre famille.

Il y a eu une valorisation extrême pour ces légendes religieuses, et une dévalorisation extrême pour la simple histoire de la famille. Tout comme l'au-delà, la vie après la vie, a pris plus d'importance que ces courtes années "d'ici-bas".  Il était question d'une balance, avec deux plateaux: sur un des plateaux, l'éternité pesait davantage. L'important, c'était de passer l'examen d'entrée, qui coïncidait avec la sortie de cette vie.


1 commentaire:

Michel à Isabelle a dit…

Historiquement, tous les Joseph du monde auront toujours eu raison...celui d'Arimathie, celui de la Vierge (cocufié par Dieu Lui-Même!) autant que celui de l'Oratoire montréalais...
mais, cette fois-ci, c'est toi Huberlulu qui a raison, on entre par une porte et on sort par l'autre, point final!