mardi 18 octobre 2011

Allocution de Steve Jobs

Par internet mon amie Jacqueline m'a transmis le texte de cette allocution de Steve Jobs, texte que vous avez sans doute lu, vous aussi. Un discours très simple,  émouvant au possible,  donné à de jeunes universitaires qui recevaient leurs diplômes.  Je n'ai que la traduction en français, je ne sais pas si le texte original est différent.  Tel qu'il est, ce texte est précieux, à conserver comme un phare qui situe où est la route, où sont les récifs à éviter.

Faut pas se surprendre s'il me vient l'image de Socrate, en lisant les lignes de Steve Jobs:  les correspondances viennent toutes seules. En voici donc un petit extrait.

"Votre temps est limité"...
C'était vrai pour Steve Jobs. C'était vrai pour Socrate aussi, dans sa prison, à attendre son exécution. Il n'est pas facile pour un jeune diplômé de percevoir la vérité de ces quelques mots. Pas facile non plus pour les saisons suivantes d'une vie. Dans cette allocution, Steve Jobs parle plus longuement de la mort, pour parler de la vie.

"Ne gâchez pas ce temps limité, en menant une existence qui n'est pas la vôtre".
Socrate occupe ces quatre semaines de vie en prison, les derniers jours de sa vie, à causer avec ses amis. C'est ce que Socrate sait le mieux faire. Qu'est-ce qu'on sait de la durabilité d'une pensée? Ces paroles de Socrate, reçues avec attention par ses amis, est-ce qu'elles sont parties en fumée? Il y a une ADN dans les pensées. On peut imaginer qu'une pensée de Socrate a fait du chemin, un long chemin, mais sans perdre sa vie de pensée, jusqu'à vivre dans la pensée de Steve Jobs, et dans notre pensée aussi.

"Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d'autrui".
Le vieux Socrate toujours attelé à son travail, celui de définir sa propre pensée. Il passe au crible toutes les idées reçues, il les conteste, il les secoue. Cela nous ramène à Krishnamurti: ne pas accepter comme vrai ce qu'on nous présente à croire comme vrai. Découvrir plutôt que croire. Cela vient bouleverser toute notre éducation qui faisait de la croyance un chemin divin. Ma vieille mère Gabrielle, à plus de 80 ans, arrivait à cette conclusion; " la religion a gâché ma vie". En le réalisant, elle s'échappait de cette prison, celle de la pensée d'autrui. Elle devenait Gabrielle, capable de reconnaître ce qui est vrai.



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