samedi 27 août 2011

inter-Mèdes

(ici on voit l'auteur du feuilleton s'avancer sur la scène pour dire quelques mots: )

Quand j'étais petit, on avait du cinéma (rarement) dans la salle de récréation du collège commercial de St-Jérôme.  On s'entassaient tous, assis par terre. Il n'y avait pas de chaises. Certainement que ça sentait les pieds, mais c'était de l'habituel (de sentir les pieds, pas de s'asseoir par terre pour du cinéma). Un frère des Écoles chrétiennes s'occupait du projecteur... Le film?  On a eu Tarzan. On a eu Rintintin. On a eu La fille des marais. Mais le souvenir dont je veux parler, c'est ce moment très spécial qui arrivait toujours:  le changement de bobines. Les lumières s'allumaient, le frère devait embobiner la nouvelle bobine de film.  Un bon film en avait trois, de ces bobines. Tout le monde criait " Fermez les lumières" quand ça recommençait sans avertissement.

Vous me voyez venir:  je suis en train de me ré-embobiner.  C'est toute une exploration, toute une aventure, ce feuilleton sur la mort de Socrate. Si vous me voyiez sortir de la bibliothèque, chargé de livres, c'est du sérieux!  Charcot, l'hystérie, Freud, Nietzsche (que de consonnes), Siri Hustvedt, Michel Onfray, Michel Foucault... bref, jamais je n'ai été aussi ignorant, ni aussi assoiffé de savoir. Et puis, il y a des pages et des pages sur internet, quand on va sur Google ou sur Wikipedia. Faites l'expérience: tapez ce titre:  principaux auteurs grecs.

Ce blog, vous le savez, je l'invente à mesure. Après 18 petits épisodes de ce feuilleton, faut que je me fasse un plan de ce qui s'est dit!  et puis, voir les sentiers possibles, avant de foncer. Mais selon la bonne méthode, je vais sans doute remettre le canot dans la rivière sans trop savoir où le courant va nous mener. Shéhérazade ne savait pas, une nuit d'avance, ce qu'elle allait inventer comme histoire le lendemain!  La seule façon d'arriver à l'histoire du lendemain, c'était d'inventer l'histoire d'aujourd'hui.

Maintenant que je vous ai rassurés, ça me permet un petit répit!  Je pense donc revenir au feuilleton demain ou après-demain.  Croisons-nous les doigts!  Et tant pis pour Socrate dans sa cellule. C'est sa faute, après tout, s'il se retrouve coincé là. Même que, si je prenais un peu plus de liberté avec l'histoire, je pense que je le laisserais croupir quelques jours de plus. Comme il sait qu'il est immortel, il a de la patience, ce Socrate.

huberlulu

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