vendredi 12 août 2011

9- L'animalerie s'agrandit

" Je suis médecin, je ne suis pas détective... Foutez-moi la paix avec vos questions et approchez votre lanterne, il faut que je vérifie cette blessure".  Le porte-lanterne s'est tenu silencieux, le docteur lui avait coupé le sifflet. Moi, j'étais occupé à soutenir la tête grise du vieux Socrate. Du sang me collait aux doigts. Démocédès lavait la plaie avec précaution. Socrate avait saigné abondamment.

J'ai observé que Socrate n'était plus enchaîné.  Celui qui avait agressé mon ami avait donc la clé du gros cadenas qui fixait cette chaîne.  Moi qui caressait ce projet d'évasion de Socrate, j'avais bien du retard sur celui ou ceux qui avaient visité la prison ce soir-là.

"Le cochon... le cochon..."  C'était Socrate qui reprenait conscience.  Démocédès m'a jeté un coup d'oeil narquois:  "Retenez cet indice!  Il faut chercher un cochon!"  qu'il m'a soufflé dans l'oreille.

Plus tard dans la nuit, Démocédès et moi sommes redescendus vers Athènes. La lune avait fait du chemin dans le ciel.  Nous avions quitté Socrate qui ronflait maintenant. Les gardes lui avaient remis la chaîne aux pieds, et une sentinelle allait demeurer à l'intérieur de la cellule, cette nuit-là, pour entretenir le feu de charbon. Quand nous étions passé devant la guérite extérieure, trois gardes causaient avec animation.

Il faudrait attendre au lendemain pour savoir comment tout cela avait été possible.  J'arrivais chez-moi,  j'ai salué Démocédès qui habitait un peu plus loin.  Certainement que nous allions nous revoir bientôt.  En entrant à la maison j'ai fait de la lumière.  À l'intérieur m'attendait un visiteur.




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