samedi 3 mai 2014

Sketchbook page 3


Grand-père Alexandre est né en janvier 1873.  Ses parents (Médore Dugas et Délima Latour dit Forget)  s'étaient mariés vingt ans plus tôt... Ils avaient eu toute une "trollée" de garçons, des costauds.  Médore était cultivateur, établi sur un rang, près du village de Ste-Elizabeth.  Le plancher:  en terre battue. 

Certainement que tout ce monde connaissait "le monde alentour"... Madame Délima était sage-femme, elle allait aider toutes les femmes qui accouchaient.  Et puis, toute cette tribu de garçons bâtis comme des joueurs de football, certainement qu'ils connaissaient toutes les filles du canton. 

Le dessin montre un coq et une maison.  À l'époque de la jeunesse d'Alexandre, il n'y a pas l'électricité dans la paroisse (c'est à dire dans les rangs) ni même au village. Aucune auto sur les chemins de terre (où le cantonnier casse des cailloux pour mettre sous le passage des roues).  Ce qu'on entend: les chants du coq, l'aboiement d'un chien, la clochette au cou d'une vache, au bout du pré. On entend aussi la cloche de l'église du village, qui donne l'heure, matin et soir. Ce qu'on n'entend jamais: les moteurs de tondeuses, tous les motorisés, les avions, les radios. Pas de sonneries de téléphone. 

Tous les jeunes Dugas vont quitter cette campagne pour aller vivre "en ville":  soit aux Etats-Unis, près des filatures de Nouvelle Angleterre, soit à Joliette.  Alexandre est allé aux USA travailler en usine, les hivers de sa jeunesse, comme tous ses frères. Puis il s'est marié à 21 ans, en janvier 1894.  Toujours dans ce silence de campagne, sans électricité, sans moteurs d'aucune sorte.  Des familles "tricottées serrées". 

1 commentaire:

d.bunk. a dit…

Sur la route de Louvier
Sur la route de Louvier
Il y avait un cantonnier
Il y avait un cantonnier
Qui caissait
Qui caissait
Des tas d'caillioux
Des tas d'caillioux
Qui caissait des tas d'caillioux
Pour mettre sur l'passage de roues