dimanche 6 novembre 2011

le temps humain

En Amérique, c'est maintenant qu'on recule d'une heure. Evidemment, personne ne recule ni n'avance. Et pourtant, qui sait. Il y a toutes sortes d'espaces de temps. Un de ces espaces nostalgiques ressemble à un écho: il rebondit en retard et ça donne une deuxième chance d'entendre le même appel.  Un autre espace, visité par la peur, se replie comme un soufflet d'accordéon : on reste accroché à la répétition d'un souvenir, on le revit de cauchemar en cauchemar. . Un troisième espace, plus prétentieux, se targue de prophétie: il voit d'avance une catastrophe souhaitée et grimpe sur une caisse de bois pour l'annoncer aux gens qui adorent frémir.


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