jeudi 17 novembre 2011

Le mouvement des marées

C'est une expérience qui n'est pas banale, celle de fréquenter ainsi Socrate, Xénophon, Héraclite, Diogène et tout ce monde.

Il y a le plaisir du jeu de l'esprit, le plaisir des mots. Il y a aussi un changement, une transformation:  je change par ces rencontres. 

Sans doute que ça caractérise chaque parcelle qui existe, cette sensibilité à tout ce qui existe autour. Ce champ magnétique.  D'une façon imagée, on pourrait dire que même les cailloux qui ont l'air isolés entre eux, ils se tiennent par la main. Toutes les molécules sont en interaction. 

Chez les humains, ce magnétisme se moque du temps: le passé n'a pas d'épaisseur. Nous sommes touchés, une vague nous soulève et nous déporte. Nous sommes comme des planètes dont la trajectoire est déviée par la rencontre d'autres planètes qui semblaient lointaines, étrangères.

Mon chien Charlot et mes chats me suivent, ils changent de pièce quand je me déplace dans la maison. La présence des autres nous attire. 

Entre humains, cette présence agit par les mots qui sont dits et entendus, écrits et lus. Elle agit par une musique. Elle nous rejoint même par les silences, quand ils sont chargés d'intensité.







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