lundi 28 novembre 2011

Héraclite avec ou sans s

On ne connait pas grand chose de la vie d'Héraclite. Ce qu'on en connait n'est pas jojo. Pour m'instruire sur sa biographie, comme de raison je suis allé sur Wikipédia. La version anglaise sur Heraclites (avec un s) est plus consistante que la version française (Héraclite). Ce ne sont pas des traductions l'une de l'autre. Sans doute qu'on gagne à lire les deux versions.

S'il faut trouver un roi des paradoxes, Héraclite (ou Heraclites) sera un des candidats sérieux. Il était d'ailleurs de descendance royale. On dit qu'il méprisait la démocratie: il avait l'ascendance aristocrate marquée.

Il disait que les contraires ne forment qu'un seul être. Hésiode et ses compères n'avaient rien compris en séparant le jour de la nuit: ça ne formait qu'un. Alors Héraclite jouait avec les contraires, comme avec une pièce de monnaie qui a deux côtés. La vie contient la mort et la mort contient la vie. Ce qui est visible tourne à l'invisible, puis l'invisible réapparait. Le bien? le mal?  Tout dépend, c'est bien pour lui et mal pour l'autre. (Les requins aiment l'eau de mer, mais les marins ont intérêt à ne pas en boire).

Héraclite s'exprimait sous forme d'images, avec des formules dignes du Sphinx: on met ça dans sa pipe, et on réfléchit longtemps. Le grand Aristote citait toujours Héraclite avec colère, ce qui est un bon point pour Héraclite. Mes professeurs thomistes buvaient les paroles d'Aristote, ils ne se sont pas attardés dans les paradoxes d'Héraclite.

Socrate disait d'Héraclite que ce qu'il en avait compris était merveilleux, et que ce qu'il n'en avait pas compris était sans doute merveilleux aussi.


1 commentaire:

Michel à Isabelle a dit…

...moi je pense que j'aime mieux un Héraclite hétéroclite qu'un Aristote qui radote...mais j'aime encore Socrate quand même.
Je suis allé à ma réunion mensuelle des "laconiques anonymes"...je ne sais pas si je vais y retourner...on a pas parlé de grand chose...