Il n'y avait pas que l'eau du parc,
celle qui sentait les oeufs pourris,
comme merveille à aller cueillir
quand on traversait le pont pour
se rendre à Joliette, les soirs d'été.
Il y avait aussi et surtout La Patrie
chaque fin de semaine.
Toute une section du journal
m'était réservée: celle des comics.
Philomène, Tarzan, Le fantôme...
Les autres sections allaient aux
adultes, c'est à dire à Alexandre,
le seul intéressé aux nouvelles.
Et j'étais le seul à accaparer
toutes ces pages merveilleuses
de bandes dessinées.
Trente années plus tard, j'ai
connu le même engouement,
la même attente fiévreuse:
chaque lundi nous arrivait
le Pilote: les aventures du
Concombre Masqué, par
Mandryka; Cellulite par
Brétécher; Fred, Antonin
et tous les autres..
Mais il me manquait la potion magique, celle des années de petite enfance: l'eau sulfureuse du parc!
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