lundi 16 mai 2011

grisaille d'âme

Hier soir j'étais incapable de me mettre
à cette écriture du blog.  Les pieds
m'enfonçaient dans le marais, je calais.
Trop de solitude ici. Vous connaissez
le paradoxe de la solitude:  elle est
nécessaire à la création, et elle la bloque
aussi.  La ligne est fine, entre ces deux
espaces.

Les oies blanches, en migration, ont
besoin de tout ce monde qui bat des
ailes, dans leurs escadrons.  Elles sont
vraies, les oies. Elles sont tissées
ensemble, reliées comme de beaux
récits vivants qui inventent le
chemin.

J'ai besoin d'entendre votre battement
d'ailes, si nous sommes dans la
même aventure d'existence.

2 commentaires:

Isabelle Veilleux a dit…

merci huberlulu pour ces textes touchants qui abordent l'essentiel. Moi aussi je me sens seule, même si autour de moi il y a plein de monde, je me sens seule témoin de mon changement, mais j'ai tout de même besoin d'échanger pour constater.

Louise I Am a dit…

Oui, parfois la solitude c'est comme la boue qui s'accumule sur les semelles et alourdit le pas. À d'autres moments c'est un vide envoûtant dans lequel on se laisse flotter. Le paradoxe humain. MERCI Hubert de partager tes états, tu nous mènes sur des pistes de réflexion inspirantes. LOULOU.