jeudi 5 mai 2011

le cadeau de la pluie

il tombait une fine pluie chaude,
si fine que c'était plutôt une poussière
et le pavé mouillé de la rue sentait
fortement une odeur nouvelle, rare,
celle des fleurs des arbres en train de
bourgeonner.

Puis, ces cris groupés, ces appels en
chapelet, qui venaient des nuages de
cette poussière de pluie.  Ils ont
rempli le ciel, les escadrons d'oies
blanches, comme des pointes de
flèche qui se déroulaient à grands
battements d'ailes. On aurait dit
des oriflammes sonores.

Elles disparaissaient vers le nord,
mais d'autres surgissaient, à plein
ciel. À pleine générosité.

On est tous là, à exister ensemble,
quelle aventure, cet univers...

1 commentaire:

Louis a dit…

Très beau, "vieux machin !!!" je vais tout lire (et tout critiquer)
bises