vendredi 27 mai 2011

Les mangeurs de patates

Quand j'ai lu dans le Journal de l'Ile
que l'historien Jean-Marie Lebel
allait donner une conférence sur
la vie quotidienne de nos ancêtres,
je n'ai pas hésité une seconde.  j'y
suis allé et j'ai bien fait.
Impossible d'en faire ici un résumé:
c'était riche comme un vieil album
de photos d'autrefois: il faudrait
commenter chacune de ces images.

Ces colons qui venaient s'installer
en Nouvelle-France, très vite ce
n'étaient plus des Français.  Ils
l'affirmaient nettement: nous sommes
des Canadiens.  Pehr Kalm, dans son
récit de voyage en Amérique, décrit
nos traits de caractère:  nous sommes
indécis, partagés entre le oui et le non.
Ce qui occupe nos conversations c'est
la température qu'il fait!  Et puis, nous
n'aimons pas la chicane... C'était en
1749.

Dix ans plus tard, c'est la conquête:
victoire des Anglais sur les Français.
Les bourgeois et les nobles retournent en France, et le clergé prend toute la place laissée vacante.  Ce pouvoir de l'Eglise devient omniprésent, il n'est plus contesté par des esprits libres.

Et puis nous aurions pu inspirer les premières toiles de Van Gogh: nous sommes devenus des mangeurs de patates, à chaque repas!

Je vois bien que je suis très loin de vous transmettre ce que communique une conférence de Jean-Marie Lebel: un réveil de la curiosité, un désir d'aller fouiner dans ces livres rares.

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