lundi 27 juin 2011

le vrai Merrimac. Prise 2

Sous le titre ¨100 ans d'actualités¨
le journal La Presse, il y a 25 ans,
publiait des manchettes d'autrefois.
Une édition du journal célébrait le
héros dont je m'étais moqué, ce
petit cousin de ma mère. Le dimanche
21 août 1898, La Presse n'avait pas
lésiné: on avait donné à Georges
Charrette la première page.


On racontait le sabordage du Merrimac
à l'embouchure du port de Santiago
de Cuba. Quelques volontaires avaient
risqué leur vie dans cet exploit.  Sous le
feu de la mitraille ennemie, il leur fallait
faire exploser leur navire pour obstruer
le chenail. La flottille espagnole s'était
retrouvé bloquée au fond de l'entonnoir.

Georges Charrette était de chez-nous:  son père, Alexandre, avait épousé Joséphine Magnan. Tous deux venaient de Ste Elizabeth, un petit village au nord de Joliette. Joséphine, c'était la soeur d'Élie, mon arrière grand-père maternel qui élevait ses abeilles derrière sa maison de ferme.  Ça ne faisait pas de différence que Georges soit né à Lowell, Mass. C'était une petite ville industrielle à majorité canadienne-française.

Cette fois-ci, je pouvais compter sur Wikipédia pour en savoir plus. J'ai donc lancé la recherche en tapant le nom du Merrimac.  Il s'agissait d'une frégate, un trois-mâts, pris dans la tourmente de la guerre civile entre Confédérés du Sud et Unionistes du Nord. Les troupes de l'Union avaient incendié le Merrimac alors qu'il était en réparation, en Virginie. Les confédérés avaient récupéré l'épave, l'avait bardé de plaques de métal, l'avait équipé d'un éperon de fer, puis l'avait rebaptisé Virginia.  Dans ses premiers combats, ce monstre de fer avait terrorisé l'ennemi. Il avait affronté le Monitor, pour un match nul. Finalement les confédérés l'avaient sabordé: c'était en 1862.

Y avait-il eu un autre navire de guerre du même nom?  J'ai donc replongé dans l'histoire d'une autre guerre, menée une trentaine d'années après la victoire de l'Union sur la Confédération.  Décidément, le Merrimac tenait du sous-marin!  Je n'étais pas au bout de mes lectures!

1 commentaire:

Michel à Isabelle a dit…

C'est une histoire palpitante que celle de l'oncle Georges et de son cuirassé!
...vivement la suite! On mange et on dort au pied de notre ordi pour être sûrs de ne rien manquer...
merci cher huberlulu.