mercredi 22 juin 2011

le soleil se couche

Vous est-il arrivé de penser, en regardant le
soleil se coucher, que la planète terre,
doucement, basculait dans votre dos?
Toujours on le voit descendre, le soleil.
On a une sorte de regret à le voir ainsi
disparaître sous la ligne d'horizon.
Et pourtant c'est nous qui le quittons,
et c'est lui qui devrait ressentir la nostalgie
de notre départ pour la nuit.

C'est quand même étrange que l'Eglise
chrétienne aie torturé et assassiné les
hommes de science qui osaient contredire
les vieux textes bibliques. C'était écrit
qu'il y avait eu ce miracle, cette intervention
de Yahvé, pour stopper la descente du soleil
et permettre ainsi à l'armée juive de passer
au fil de l'épée l'ennemi qui pensait fuir
en profitant de la nuit... C'était une écriture
dictée par Dieu, oui ou non?

Nous n'avons toujours pas appris à nommer
correctement cette plongée, quand le sol
bascule vers l'est. Nous continuons à nous
sentir immobiles sous le ciel. Nous préférons habiter nos vieilles histoires plutôt qu'une réalité qu'il faudrait habiller de mots. Nous pensons savoir que la terre tourne autour du soleil, mais cette connaissance n'a pas fait ses racines en nous.

Nous savons qu'il y a des millions d'étoiles tout autour de la terre, dans toutes les directions, mais nous ne pensons qu'à celles que nous pouvons observer la nuit au-dessus de nos toits. Le jour, c'est tout comme si les étoiles n'existaient plus.  Notre connaissance est une mince pelure, elle n'est pas profonde.

Une carrière voisine nous vend des pierres vieilles de 60 millions d'années. La Bible enseignait un passé vieux de 4,000 ans:  c'est comme si notre imaginaire s'était figé sur cette dimension. On a beau savoir que ce caillou a été formé il y a des millions d'années, cette connaissance est un fantôme vide, habillé de draps. Nous n'habitons pas ce que nous pensons connaître. C'est comme visiter un musée prétentieux, dans une ville étrangère: ça nous éblouit seulement.

Un humain, pour connaître, doit se raconter une histoire vivante d'émotion. Il faut toucher et être touché. Il faudra un jour apprendre bien autrement la science de l'univers.

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