Je sens que la tempête se calme

On est entre amis, alors je peux vous en parler: mon cerveau se dégage! ... le dégagement du cerveau... faudrait dessiner cela! Depuis une heure, j'ai une sorte de paix inattendue, dans la tête, et cette paix se répand jusqu'aux pieds. La maison elle-même se met à respirer cette paix, par le plancher.

Je gage là-dessus:  je vais bientôt me remettre à l'écriture de la série Genèse. (C'est une expérience assez cocasse, se retrouver sans pouvoir ni lire ni écrire ni même penser, pendant plusieurs jours).  Mon chien Charlot va être heureux de me revoir en vie!  Il était poli, il me regardait sans faire de commentaires. Les chats, eux, me grimpaient dessus pour dormir, aussitôt que je me calais dans un fauteuil. (Charlot pèse une centaine de livres, ce qui fait je ne sais pas combien de kilos: dans mon temps on mesurait en pouces, en demiards, en chopines, en onces. Tout ça en cunéiforme).

Dehors le vent pousse la neige (en pouces, pas en centimètres). C'est la nuit. Je vais mettre les gouttes rituelles dans l'oeil qui doit guérir (cinq semaines de gouttes, quatre fois par jour).  J'apprends à me tenir l'oeil bien ouvert et à faire tomber une goutte en pleine cible, plash, bravo!

Bon, faut pas exagérer et fêter trop vite, je me calme et je vais dormir. Bons rêves à vous:  avec ou sans tisane préparée par la tortue!