vendredi 20 avril 2012

Intermède: le dieu de l'eau douce

La BBC m'instruit. Mais ce n'est pas tout, de s'instruire: il faut digérer ce qu'on apprend, le faire sien. En produire quelque chose de personnel.

Sous la chronique scientifique, on apprenait qu'on vient de cartographier les nappes d'eau souterraine du continent africain. Avec surprise, on apprend qu'il y a beaucoup d'eau potable, dans le sous-sol. Ainsi, en Lybie, en Algérie et au Chad, cette couche d'eau a une épaisseur moyenne de 75 mètres. De quoi étancher la soif, de quoi arroser les potagers.

En produisant cette information, les scientifiques disent: attention! N'allez pas forer n'importe comment, pour extraire cette eau précieuse. Ils préconisent des puits modestes, comme ces bonnes vieilles pompes à l'eau manuelles, comme chez mon grand-père Alexandre autrefois. Ainsi cette eau ne sera pas gaspillée, ni épuisée rapidement.

Il y a 10,000 ans, c'était le printemps, la fin d'une époque glaciaire. Là où j'habite, près du fleuve St-Laurent, il y avait une couche de glace d'une épaisseur d'un kilomètre. Un long printemps...

Il y a 5,000 ans, c'est le début de la civilisation, en Mésopotamie. Les gens s'occupent du Tigre et de l'Euphrate, en creusant des canaux pour l'irrigation des terres. Ainsi ils évitent l'inondation, puis la sécheresse. Les mêmes travaux se font en Egypte, pour maîtriser les crues du Nil. Le changement climatique s'accentue: la désertification s'installe en Afrique. Mais toute l'eau accumulée dans le sous-sol se tient en réserve: cette eau dont les scientifiques viennent de mesurer l'importance.

Les Sumériens (en Mésopotamie) attribuaient au dieu Enlil le rôle d'instructeur des humains: c'est lui qui nous avait appris à creuser des puits, à canaliser l'eau douce. Ainsi commençait l'agriculture, la culture des céréales. Une bien grande révolution s'amorçait, avec l'écriture.



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