jeudi 7 avril 2011

Pessoa en cadeau

Je relis doucement Le livre de
l'intranquillité, de Fernando Pessoa.
Je change certainement, car j'ai cette
impression de ne l'avoir jamais lu.

La douleur n'est pas reposante.
Pessoa ressent de la douleur, quand
il écrit sur le fait d'exister. J'ai
l'impression qu'il met tout son
courage dans son écriture.

Il s'est amusé aussi, dans ses rêves.
Italo Calvino aurait aimé ces quelques
lignes de Pessoa: .¨.. le cortège des
derniers chevaliers perdus résonnait
longuement, comme une réminiscence
des temps à venir. Ils étaient déjà
vieux, ceux qui viendraient un jour;
seuls étaient jeunes ceux qui ne
viendraient jamais ¨ ...  ¨tout avait
l'absurdité d'un deuil¨...

Quel dommage que mon père Charles
n'aie pas plongé dans l'écriture, comme
Pessoa. Quel dommage pour lui et
pour nous.

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