lundi 28 avril 2014

sketch book 1


Hier soir, je disais à mon amie Isabelle que ça me prend du temps pour mûrir chaque épisode de la série Trous Noirs. Isabelle m'a suggéré d'éditer des pages d'un carnet de dessin (un sketch book réalisé il y a trois ans), les jours où je ne suis pas prêt à éditer l'épisode suivant (toujours dans la série Trous Noirs). Ainsi mes amis lecteurs pourront grignotter quelque chose, en attendant le plat principal.

J'avais oublié ce carnet.  Je vais donc le redécouvrir en même temps que vous.  Et le commenter, pourquoi pas. 

Dans cette première page:  présence et absence.  Au premier niveau, on est seul si on est tout seul, dans le désert (etc). Et on est avec le monde, "relié", si on sort de chez-soi (ou du désert).  Mais c'est facilement illusion. 

Le dessin parlait non pas d'un mirage, mais de plusieurs couches de mirages.  (On se croit seul, alors qu'on est plusieurs personnages!  On se croit en train d'échanger avec quelqu'un, mais l'une des deux personnes, ou même les deux personnes, peuvent ne pas y être, tout en apparaissant sur la photo ). ... (Tout ce qu'on raconte à l'autre, pour ne pas se dire, mais sans le savoir).

Isabelle disait hier soir que les Quakers, dans leur temple, gardent silence, simplement. Ils fréquentent "la présence". Isabelle disait qu'ils sont attentifs à cette lumière qui est en chacun.  Je n'en revenais pas!  Imaginez quelle chance ils ont.

Chez les catholiques, il y avait l'adoration du St Sacrement. Avec des cérémonies, des cantiques, de l'encens:  pas du tout le silence Quaker.  Mais parfois c'était aussi du silence, en attente de présence. Surtout pas de paroles. Ni même de prières. Une sorte de fréquentation de ce qu'il y a de mystérieux dans l'existence.   

Mon chien Charlot ne parle pas, je vous assure qu'il est présent comme un vrai Quaker. La présence de ce qui existe. Pas plus. 

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