Pendant que mijotent les prochains épisodes de Trous Noirs, et qu'on change les décors, nous revient notre philosophe du temps passé, Héraclite. Il prend un peu de couleur, par mimétisme, vu l'oiseau sur l'épaule.
Pour Héraclite, les trous noirs sont mal nommés. Une autre fois, si l'occasion se présente, il nous expliquera que ce ne sont même pas des trous. Aujourd'hui, il s'étonne qu'on les décrive comme noirs.
Parce qu'on ne les voit pas, est-ce une raison de dire qu'ils sont noirs? Vos pensées sont-elles noires? Et votre âme, elle est noire, aussi? Et tout ce monde invisible, celui du catéchisme de ma petite enfance, il est noir? Dieu, les anges et archanges, ils sont noirs?
On pourrait dire que les trous noirs sont transparents. Ils ne le sont pas, mais c'est tout comme. On voit ce que est derrière les trous noirs, comme s'ils n'étaient pas là. De vrais magiciens.
Les photons voyagent en ligne droite, quand ça leur convient. Ils dévient du chemin droit, prennent une courbe, le temps qu'ils contournent un trou noir, puis reprennent la ligne droite... Nous arrive l'image d'une étoile ou d'une galaxie, une image qui a suivi un fleuve sinueux. Nous regardons l'étoile ou la galaxie, sans nous douter du trou noir qui se trouve devant cette étoile ou cette galaxie. Faites l'expérience!
Mais Héraclite, à notre époque, n'a plus d'autorité pour nommer ce qui existe tout autour. Les trous noirs, tout comme l'énergie noire, la matière noire, ça n'a pas la belle couleur noire, mais laissons dire.
Pour revenir à notre vraie histoire, et quitter la fiction des théories scientifiques, j'ai entendu dire que Mémé Clémentine est retournée à sa maison de retraite, à la façon d'un rayon lumineux: sa chaise roulante ondoyait sur la route, sous l'effet persistant de l'ouzo... Mémé Clémentine rayonnait, se souvenant de Zorba le Grec...
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