mercredi 23 février 2011

le vent dans la tête

J'ai regardé, comme des millions de gens, le colonel
Gaddafi dans sa harangue:  comme un chien qui
jappe au bout de sa chaîne.  Il ventait très fort dans
sa tête.

Comme tout ce qui a de l'existence, le vent tourne,
s'apaise, se transforme, déménage.  Les paroles aussi
sont du vent, même les paroles inscrites sur un écran
ou sur une obélisque égyptienne.

Les dogmes des croyances ont la prétention
d'appartenir à un autre univers.
Ils s'autoproclament infaillibles, absolument absolus.

Il ventait dans la tête des rédacteurs de dogmes,
et l'encens qui encensait les livres sacrés
a suivi le chemin du vent.

1 commentaire:

Isa a dit…

Quel beau texte mon ami! Tu es poète,
le savais-tu? Moi je le découvre avec délices...